Résumé : La guerre : au front, c'est bien connu, le Poilu risquait de casser sa pipe à tout moment. Mais comme cela n'arrivait fort heureusement pas aussi fréquemment, il fallait bien occuper son temps. Si le courrier, les conversations, la pitance et le pinard, les gardes au créneau et parfois les combats ou le bombardement en meublaient une partie, il restait tout de même bien des moments pour laisser place au désoeuvrement voire à l'ennui. Or, le Poilu n'aimait pas à s'ennuyer et comme tout bon soldat français qui se respecte, il aimait bien à combler les vides temporels par une forme de création, qui pouvait être l'artisanat de tranchées et bien sûr les galéjades. En outre, beaucoup de soldats étaient irrités par les restitutions d'une partie de la presse, régulièrement abreuvée d'articles mensongers ou du moins éloignés de la réalité de leur vécu. D'où la naissance des journaux de tranchées par dizaines, se faisant l'écho des péripéties de la vie du Poilu pat les Poilus, pour une période plus ou moins longue selon les cas. Avec souvent, un humour assez corrosif, y compris pour traiter des misères endurées. Cette publication présente donc un aperçu de ce que furent ces journaux, en reproduisant des extraits, l'ensemble s'articulant autour de thèmes (distractions, le voisin d'en face, la mort, les embusqués, l'attaque, etc.). C'est une synthèse bien réalisée.